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  Que faisiez-vous pendant ce temps ?

Chapitre II
CHAPITRE II




Arrache moi le c½ur que je me sente vivre, libère-moi les yeux de cette vision atroce.
  

Et ce rêve lascif, imbibé de pollen, excitait une forme d’apesanteur, qui soulevait en nous le voile d'un cheminement secret et vagabond, un cheminement distancié qui parfois permettait de nous déplacer hors des impasses, sur le sentier des souvenirs d’enfance. Nous nous retrouvions dès lors, un pétard à la main, en train de rêvasser pendant de longues heures au sein de cet espace rural en voie de perdition, un espace que nous tentions de redécouvrir peu à peu. Dans ces endroits discrets, où là, tel un éclair, le rayon d’un regard se perd inconsciemment entre le ru et la futaie; là, où l’eau rejaillit soudainement de pierre en pierre en petites cascades avec un murmure si inconnu qu’il en étonne nos oreilles; là, où l’herbe illumine l’immensité d’un vert quasi permanent et projette sur l’écran du printemps l’image d’un champ piqueté de fleurs multicolores.

Dans ces derniers milieux néolithiques où les bosquets forment encore d’énormes bouquets pleins de chants; là où les nids d’oiseaux, tissés avec une herbe toute fine, cachent perpétuellement de tièdes petits ½ufs; là où les allées de mousse humide s’aventurent discrètes à travers les avant-monts; là où antan, vivaient péniblement nos aïeux les bergers. Là où nous avions passé avec eux, une partie de notre douce enfance.

Mais, dans ces décors primitifs, les quelques pasteurs qui à notre arrivée soudaine y survivaient alors encore vaillamment, n’avaient presque plus rien à dire sur ces lieux oubliés. Face à la présence parfois incongrue de quelques folkloriques visiteurs citadins qui avec nous, leurs rendaient de temps en temps visite afin de les distraire, ils pensaient en eux-mêmes que désormais les aspirations les plus sincères qui autrefois les habitaient, étaient maintenant devenues indicibles. Dès lors, cet état mental de plus en plus introverti, ne les incitait plus à trouver beaucoup d’attrait pour le dialogue. Isolés dans leurs masures sombres, ils songeaient longuement aux nombreux voyageurs qui ailleurs dans les villes, suivaient aujourd’hui les chemins de la modernité. Pourtant, eux seuls savaient dans leur intimité de bergers solitaires que malgré le tumulte des ruelles surpeuplées, ces chemins allaient au bout du compte, rester pour tous désespérément vides et silencieux. Eux seuls savaient également que parfois dans la vie, une seule parole permet de tout changer. Mais leur ancienneté sur terre leur rappelait continuellement, tout ce qui s’était passé avant eux, bien des siècles avant que leur propre histoire ne s’impose aux autres. Leur raison leur rappelait indéfiniment, ce qui s’était passé autrefois, aux aubes de cette humanité de bergers aux parcours parallèles. Et plus ils se souvenaient de ces efforts déçus, plus ils avaient tendance maintenant à les taire. Tout allait désormais dansant et vacillant dans leur tête confuse: les guerres de mille ans, les colonisations sanglantes, les crimes passionnels, les baisers émouvants, les mains tendues presque toutes en même temps pour repousser le sort, le froid de leur lourde carcasse, leur mauvaise santé, enfin, toutes ces choses compliquées qui encouragent depuis toujours les êtres à faire une rencontre, à vivre en société. Tout ce qui les a incité en même temps, à s’échapper continuellement de cet incroyable cauchemar de solitude qu’était pour eux le désert du rural.

Malgré l'éloignement et le mauvais état des chemins qui menaient antan à leur gîte précaire, nous étions déjà allés les voir auparavant au cours de notre enfance. Nous y étions allés particulièrement afin de partager avec eux la tomme fraîche, afin de comprendre aussi un peu, le sens de leur histoire. Loin de tous, les bergers d’autrefois vivaient là des étés de peur et de silence, changeant de place, tous les deux jours, le parc des animaux domestiques : ici, un carré pour traire un peu les mères allaitantes, là un autre pour les complémenter en fourrage ou en sel, plus loin enfin, un coin pour les petits et chaque claie de bois humide qu’ils transportaient inlassablement d’un endroit à un autre, semblaient peser plus d'une tonne pour leurs reins douloureux. Toutefois, en dehors de l’effort consenti, il fallait simplement voir dans cette forme de transhumance, dans cette vaine pâture quotidienne de plateaux désertiques et ventés, une forme d’errance qui à sa façon, organisait l’espace à fertiliser, lui rendant par la même occasion, sous forme de galettes de bouse, quelques maigres offrandes en guise de remerciements.

Les nuits de tempête, quand le ciel et la terre s’illuminaient d’éclairs et quand les formes tourmentées des arbres inventaient au dehors, d’orgueilleux et fugitifs fantômes, ils tressaillaient ensemble sur leurs étroits matelas de paille et à chaque déchirement, acceptaient d’être foudroyés. Puis, après ce naufrage, après cette déroute, c’étaient encore dix jours de crachin et de brouillard qu’il leur fallait patiemment supporter.

Pendant ce temps, ailleurs, l’aïeule restait seule à la maison, acceptant cette façon de vivre, une façon de vivre qui là aussi organisait l’espace. Un peu en contrebas, dans la vallée silencieuse, elle s'occupait du jardin comme on creuse une tombe, attendant inquiète, le retour de son homme. Les enfants étaient là eux aussi auprès d’elle, qui jouaient ou l’aidaient à planter les légumes. Puis suivant la saison, ils allaient cueillir les framboises, les groseilles ou les mûres pour faire l’exquise confiture des goûters d’autrefois. Ils allaient jouer avec les fleurs et les oiseaux, les nuages et les ruisseaux, imprégnant définitivement leurs cerveaux d’une ribambelle d’abstractions.

Le rêve de l’enfance est sacré, qui oserait continuer à le détruire ? (...)

Cependant, aujourd’hui, dans ces lieux isolés, près des fermes désertes, dans ce milieu rural peu à peu oublié, tout redevient finalement paisible car les derniers bergers qui occupaient anciennement la place sont en train d'y mourir lentement, ayant maintenant épuisé le temps cosmique qui leur était imparti. Et les rêves lascifs de nos émois d’enfance, se transforment dès lors en cauchemars terribles. A présent, on sait que tout cela est perdu, perdu à jamais dans les aubes blanches et froides de nos souvenirs en voie de congélation urbaine. Toutefois, dans les léthargiques frimas citadins, les nouveaux soleils qui cherchent désormais à tout inonder d’une lumière contemporaine, ont encore beaucoup de mal à percer l’édredon de ces brumes anciennes. Car ailleurs, en ces derniers matins frileux, sur les pelouses vertes, la rosée nous fait toujours toussoter en signe d’allégeance à ce qui nous entoure. Le coq chante au loin une dernière fois et tout s’éveille ici comme autrefois, dans un ordre exemplaire. Fantômes chéris, libérateurs d’oiseaux de paradis. Inoffensifs et lointains souvenirs, tamisés à l’aune de nos faibles moyens à générer un futur vraiment digne de ce nom. Mais un futur qui va rester par essence incontrôlable, insoupçonnable, imprévisible et le plus souvent trivial car dans le creuset des utopies possibles, des mondes imaginaires disloqués vont maintenant se heurter un peu partout à très grande vitesse, cherchant eux-mêmes leurs propres réalités subjectives ; Programmant leur inaptitude à rêver le monde du futur à partir du monde ancien et le condamnant par là à s’accomplir dans l’abstraction de ce qu’il fût ; Un monde sans mémoire, un monde tel qu’on le trouvera désormais à la naissance : ce à quoi on devra s’adapter, lentement, après quelques états d’âme... et quelques hésitations.

Les songes autour du monde des bergers disparus, laissent alors la place à un cadre étrange. Les songes peuvent être eux, sans murs ou sans frontières, par contre la vision d’un plan cadastral nous montre maintenant de manière palpable, ce qui se devinait déjà de manière confuse sur les trottoirs urbains, le long des terrasses bigarrées. L’espace rural, cette ancienne mosaïque de cultures locales, cernée de toutes parts de barrières muettes ou criardes, a perdu la partie. Cet espace irrigué de tout temps de chemins desservant l’égoïsme des uns ou la communication des autres, n’est plus peuplé aujourd’hui que de quelques croyants attardés, côtoyant encore au jour le jour, les précipices d’obscurantisme ou les montagnes d’espoir qui bercèrent jadis la vie de leurs ancêtres. Ce lieu étrange et besogneux, qui, en d’autres temps, fût parcouru de sentiers secrets enlacés de serments et qui fût habité ça et là de milliers de cachettes décourageant sans cesse les voyeurs, s’est rendu inutile. Cette enclave du temps, toujours ensorcelée par quelques rares sources enchanteresses de soldats ou geôlières de saules pleureurs, ce site millénaire autrefois magnifié est devenu désormais une peau de chagrin. Cet ancien univers de chiens errants et de brebis galeuses, est pourtant parfois encore rempli du son lancinant des derniers tocsins égrainés pour raconter ça et là, une idée de la mort, ou une idée de la vie, ces pâles reflets de l’occultisme.

Reflets furtifs et dérisoires des passerelles et des digues qui nous habitent tous.

Reflets diffus des lointaines compagnies ésotériques polychromes, enrubannés de chatoyantes teintes émeraudes et irisés de miroitements mauves, qui tentent sans cesse en nous d’éloigner toute forme de raison.

Reflets magiques des tendres et éphémères ardeurs crépusculaires océanes.

Reflets secrets et parfois tabous des insondables mélancolies vagabondes saisies au hasard de nos pas, près de flamboyants couchers de soleil et qui depuis nous hantent vainement les soirs de spleen.

Reflets insaisissables de la vie du cosmos, intensément recouverts d’une douceur acolyte sans but qui au loin des certitudes sociales et morales, captent malgré nous, l’indigente langueur de cerveaux devenus entre-temps définitivement bornés ; Des cerveaux depuis bien trop longtemps déjà, mutilés par des cloisons nasales ou frontales, des cloisons osseuses qui empêchent dès lors toute osmose incidente envers ce qui nous fait, envers ce qui nous crée, envers ce qui nous manque.

Cette relation réduite aux autres mondes du possible, accroît peu à peu en nous les sombres pressentiments autour de ce qui devait fatalement s’accomplir et lève finalement le voile sur une matérialisation infernale des croyances. Oui, nous vivons désormais au c½ur d’un insipide enfer terrestre qui n’est plus aujourd’hui administré que par de fades regrets. Un enfer des sens, où se libèrent ici et maintenant, d’obscurs et effrénés désirs de possession matérialiste. Des désirs comme continuellement téléguidés par les rêves d’une toute-puissance éternellement inassouvie. Une totipotence maintenant génétique qui détruit dorénavant toute possibilité d’avenir, toute possibilité d’introspection ou de critique fixe.

- Soumission à cet ordre - Sauvagerie dantesque - Pleurs d’écritures –

Et le souvenir intransigeant autour d’une jeunesse perdue mais émaillée de charmes, déroule sans cesse en nous le fil de cet exode ancestral, l’écoulement éternel de cette lente fuite de secondes devenues maintenant folles d’exactitude. Incroyable timing vers de nouveaux états. Mort programmée des autres. Amer constat de colonisation des esprits voyageurs. Controverse fatale. Chemins de l’épreuve civilisée des zombis du modernisme.

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Le chilom rempli à nouveau de parfums exotiques, nous permet de passer lentement en revue les autres étapes de la vie du rêveur. Il nous aide à nous retrouver un peu plus tard avec lui au sein de la cité, au loin déjà du songe de cette enfance rurale libérée. Un peu plus tard mais désormais à l’intérieur d’une nouvelle forme d’imaginaire débridé, quand un jeune indien sans plumes essaie désespérément de remplacer en lui le berger qui régresse, quand il se retrouve réellement seul dans la ville et livré à lui-même y cherchant là, en compagnie des autres déplumés, quelques raisons décisives d’y vivre.

A peine arrivé dans ces lieux survoltés, le farouche mutant y reconnaît aussitôt la jeune esclave qui sans détour l’attire, afin de l'amarrer au reste des perdants. Réfléchissant aux miroirs qui aveuglent nos sens, ne croyant plus à la magie, pas plus qu'à la démarche étrange de la fille pour les faire participer tous deux à une séance de spiritisme collective, il ira tout de même avec elle, comme poussé par une curiosité malsaine et presque maladive. Se joignant sans ambages aux multiples ados qui piaffent d’impatience au bas de la tribune, ils se mettront alors à écouter ensemble un homme grisonnant venu pour les calmer un peu, leur parler des fantômes et des morts qui fréquentaient avant eux, l’histoire de ces lieux éloignés maintenant désertés.

Comme on l’a vu plus haut, l’Enfant qui nous habite (ou plutôt le jeune indien qui a grandi en lui) est hanté depuis toujours par ces temps révolus et déjà son horizon se peuple de tous les ectoplasmes qui y ont séjourné. Mais avant de partir à son tour les rejoindre, il tient à faire connaître aux autres sa vérité muette, à dire à tous que malgré son origine (sa jeunesse), il a lui aussi maintes et maintes fois côtoyé les dangers qui nous guettent, à répéter sans fin que ce qu'il pleurait vraiment au fond de sa demeure (de sa mémoire), c'était tout simplement la vie de son grand-père, le départ des aïeux, la fuite des absents...

Pour mieux l’amadouer, le tribun étonné par ces propos amers, feint alors de l’accompagner un peu dans son ancien délire, mais pour rester crédible aux yeux de son jeune public courroucé, il cherche à lui montrer aussi où se trouvent aujourd’hui les angoisses réelles, sur le divan des rois, loin des minorités. Pourtant au-delà de son discours solennel on ne voit déjà plus rien se profiler à l’horizon, car sans que personne n’y prenne vraiment garde, le temps a lentement basculé et tout a disparu.

Le guerrier juvénile troublé par ces fades mensonges sans valeur esthétique, se rebelle et dit aux spectateurs qui l’entourent que lui va leur montrer enfin le vrai visage du peuple des vaincus. Défonçant la lourde porte derrière laquelle se trouvent les fantômes, il y jette aussitôt sa veste brodée de signes multicolores, la retenant simplement par une manche. La mort s’y agrippe aussitôt, une mort victorieuse, une mort avide de victoires. Il leur demande alors en douce, de bien observer comment cette dernière s’y prend pour berner les humain, comment elle tire à elle ce à quoi elle tient vraiment le plus : la jeunesse des hommes. Car la mort est une sorte de caméléon aux couleurs indécentes. C'est un astre puissant qui est capable de se cacher derrière des visions historiques définitives; des visions de déserts magnifiques, des visions de paysages incroyablement beaux, peuplés d’Incas souriants aux nuages et d’Aztèques guidant parfois nos pas à travers le « Popol Vuh » des Mayas.

Au terme de ces facéties morbides, lorsqu’aux confins des abois citadins, aux frontières d’un nouveau monde barbare, l’apprenti soldat désirera vraiment parler avec l’Inca tant recherché, lorsqu’il voudra réellement, pour des raisons esthétiques, que ce dernier lui explique le véritable monde des esprits, cela se fera un jour d’hiver sur les versants rocailleux de la Cordillère des Andes, là où l’inclinaison des pentes verglacées est si forte qu’on a du mal à s’y tenir en équilibre. Près de lui, sur les plaques neigeuses, se trouve avec l’Inca, le groupe des Indiens, qui eux, telles d’agiles vigognes habituées aux cimes, se déplacent avec une rapidité naturelle admirable. Se moquant de lui, ils lui disent tous que ce n’est qu’un manque d’entraînement, que bientôt lui aussi, arrivera à se déplacer avec la même aisance que celle qui depuis toujours, leur procure la coca.

Après avoir appris lentement avec eux, après de longs mois d’exercices en commun, il se retrouvera enfin, dans un rêve sublime, en compagnie magique de l’Inca sur le sommet d’un « Apuh ». Ils y sont seuls maintenant, peut être s’y sont-ils isolés. Dans ce cadre grandiose, ils se mettent tout à coup à pleurer d’une manière incontrôlable, comprenant soudain leur désespoir mutuel et leur incapacité à faire quoi que ce soit contre l’Oppression quotidienne, comprenant aussi leur détresse réciproque. Ils s’approchent un de l’autre et faisant toucher leurs visages baignés de larmes, ils en mélangent les flots amers, sachant que de cette manière, ils sont définitivement devenus frères de larmes et ceci, avec la même force et le même symbolisme que s’ils avaient un jour mêlé leur sang.

Suite à ces longs spasmes, suite à ce désespoir terrible, ils se découvrent en terrain conquis, cernés de tous cotés par des chars de combat et par des militaires qui les obligent à fuir rapidement le rôle imaginaire qu’ils avaient préparé. Ils se séparent là, au détour fugace de l’ennui, pour éviter de rester dans la mire de l’ennemi, à contempler leur propre mort.

Plus tard enfin, comme guidés par le hasard de ses pas, nous récupèrerons une dernière fois en vie, l’enfant que nous étions (celui que nous aimions), errant sans but, dans les ruelles sombres d’une cité obscure. Il est seul désormais, dans le dédale étroit des rues désertes et noires, à fuir vainement sa nouvelle vie d’adulte qui arrive au galop, essayant d’éviter aussi, les pièges qu’on lui tend. Toutefois, la facilité déconcertante avec laquelle il se déplace maintenant et change de contexte l’ébahit : dans les bras de la mort, en compagnie des esprits incas, l’adolescent révolté qui rêvait aux indiens, a appris à voler le temps.

Le voyage qui va suivre commence bien là, au détour de ces peurs (de ces pleurs), dans l’antichambre de la mort (de l'Histoire). Bien des années plus tard, quand ce héros mythique reviendra parmi nous, enfin guéri de ses vaines errances, il racontera tout à sa nouvelle compagne citadine. Mais ce n’est pas encore vraiment cette dernière qui l'attend définitivement le long des barbelés de la communication et ce songe perdu ne retrace en fait qu'une vie déjà vécue mais non imaginée. Il y manque le sortilège. Et de ce sortilège naîtra enfin la confession.

Car le sortilège est un tout qui lie la fleur à l’abeille, ou à l’observateur, un observateur lui même le plus souvent prisonnier du rêve de sa vie.

Suite à cette première ébauche de fuite, suite à tous ces voyages non dominés, avec lui nous rentrerons un jour irrémédiablement au port et dans les rues basses bordant la mer, chacun y retrouvera comme toujours une fille, mère de famille, amère et déçue par la compagnie de ses enfants et de ses amis.
Ecrire, rectifier, donner son avis